Arriver dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue et parfois des nouveaux codes sociaux, ce n’est pas toujours facile. Ni pour les grands, ni pour les petits. Voici quelques conseils afin que toute la famille puisse s’adapter à ce nouveau mode de vie.
Pour un enfant, arriver dans un nouveau pays est également synonyme d’intégration dans une nouvelle école, avec des nouveaux camarades et un rythme différent. Il est certes vrai de dire que les enfants sont résilients et qu’ils vont s’adapter, il n’en reste pas moins important de les aider à ce que cette transition se fasse le mieux possible.
Tout d’abord, il est important en tant que parent de lever les exigences scolaires que l’on peut avoir vis-à-vis de votre enfant. Outre le fait qu’il ait besoin d’un temps d’adaptation, votre enfant en arrivant dans un nouveau pays se retrouve plongé dans un bain de sollicitations intellectuelles constant. Ses acquisitions, même si elles ne sont pas purement scolaires dans un premier temps, sont néanmoins présentes et l’aident à s’adapter à son nouvel environnement.
Un changement d’une telle ampleur dans la vie d’un enfant peut avoir plusieurs répercussions : il devient colérique, ou bien vous trouvez qu’il régresse, qu’il n’est plus tout à fait le même.
Tous ces comportements sont l’expression de sa difficulté à trouver sa place. Ce n’est pas une fatalité, il apparaît qu’il nous faut un année pour se faire à un nouvel endroit : ici, la patience est donc le maitre mot.
Expliquez à votre enfant que vous le comprenez, que vous le soutenez, que vous savez que ce n’est pas facile, mais que ça ira mieux au fil du temps. Egalement, si vous remarquez que votre enfant dort moins bien, met plus de temps à s’endormir ou se réveille à une heure différente d’avant, tout ceci est normal.
Avec de la patience et des discussions pour l’aider à mettre des mots sur les émotions qui le traversent lorsqu’il se retrouve tout seul, au calme, le cycle du sommeil devrait redevenir régulier et serein.
L’élément primordial à prendre en compte lorsqu’on veut s’intégrer et la sphère sociale.
Si votre enfant se plaint de ne pas retrouver une amitié comme celles qu’il a quittées, essayez de les rassurer : on ne devient pas ami avec quelqu’un en le voyant seulement une fois ou deux, c’est un processus qui prend du temps et chaque étape procure son lot de satisfaction.
Inscrire votre enfant à une activité extrascolaire favorisera également les possibilités de lien social. Cette activité réunira votre enfant et ses camarades dans un même projet en collaboration avec l’émergence de points communs et d’affinités.
Afin de l’aider dans ce processus, vous pouvez l’aider à développer son empathie, c’est-à-dire la capacité à se mettre à la place de l’autre, lui donner des astuces que l’on a nous-mêmes utilisées plus tôt et surtout lui donner l’exemple en sociabilisant également dans ce nouveau pays.
Les enfants ne sont pas les seuls à être perturbés par tous ces changements : pour les adultes aussi cela peut être difficile.
Partir dans un nouveau pays, c’est un peu se mettre dans une dynamique de deuil. On doit renoncer d’une certaine façon à ce qu’on connaît bien, parler de ses habitudes au passé, accepter que les choses seront différentes pour se permettre d’avancer et de se créer des nouvelles habitudes, un nouveau rythme, de nouveaux plaisirs.
Pour vous aussi, cela risque de prendre du temps de vous acclimater à votre nouvelle vie, et là aussi le social est important. Il est donc également intéressant de garder un point de contact avec les amis que vous avez laissés dans votre ancien pays tout en essayant de rencontrer une nouvelle personne par semaine afin d’agrandir votre cercle de connaissance actuel.
Afin de rendre votre transition plus facile, vous pouvez également vous inscrire au même sport que vous faisiez avant, repérer dans les supermarchés les produits qui vous plaisent… Toutes ces petites choses formeront petit à petit un tout qui vous donnera un ancrage là où vous êtes actuellement, en faisant le pont entre vos anciennes habitudes et les nouvelles qui s’offrent à vous.
Et pourquoi pas, le soir à la table du repas, nommer chacun un moment « plus » et un moment « moins » de la journée.
Cela vous permettra d’échanger entre vous sur les difficultés et les plaisirs rencontrés dans la journée en essayant d’y trouver une solution, tous ensemble.
Toute l’équipe Cogito’Z vous souhaite une belle rentrée à Londres !
Déborah Prys
Psychologue clinicienne
Responsable locale Cogito’z Londres
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