L’Université Catholique de Lille, et donc ESPOL, a obtenu un statut d’observateur pour les Conférences des parties sur les changements climatiques, plus connues sous le nom de “COP”. C’est dans ce cadre que 8 étudiants de l’école ont eu l’opportunité d’assister aux intersessions de la COP 29 à Bonn, en Allemagne, et de préparer l’événement qui se tiendra à Bakou.
ESPOL se positionne comme une école tournée vers l’international et vers l’avenir. A travers ses programmes autour de la science politique et des Relations Internationales, l’école forme ses étudiants aux enjeux sociétaux futurs dont fait partie la transition climatique. C’est dans ce cadre que 8 étudiants ont répondu à l’offre lancée par l’Université et ont rejoint cette aventure diplomatique internationale.
Leela, étudiante de 2ème année de la licence Relations Internationales nous raconte son expérience :
Comment as-tu pris part à ce projet ?
“Le projet “COP 29” a été initié par la DRSE de l’UCL, dans le but d’envoyer des étudiants dits “observateurs” suivre le déroulement de la COP 29 dans un premier temps lors des intersessions en Allemagne (aussi appelées SB 60), puis dans un second temps suivre la COP 29 qui se déroule cette année en Azerbaïdjan et regroupe les dirigeants, experts climatiques, ONG…”
Peux-tu nous expliquer ton rôle d’observatrice pendant les intersessions ?
“En tant qu’observateurs, notre rôle a été de prendre part aux différentes conférences, négociations et side events, de prendre des notes et de fournir des comptes rendus à chaque fin de journée.
Les intersessions sont souvent méconnues du grand public, mais revêtent une importance capitale. C’est lors de ce moment de “transition” que la majorité des décisions sont prises, que les articles et amendements sont rédigés par les délégations des différents pays. Nous avons donc eu l’opportunité de nous retrouver immergés au cœur des négociations internationales en faveur du climat.”
Comment ce projet s’inscrit-il dans tes études ?
“En tant qu’étudiante en science politique et relations internationales, cette expérience plus qu’enrichissante s’inscrit de manière concrète dans mon projet professionnel. Cela a validé mon intérêt pour le domaine de la diplomatie et m’a surtout donné envie de m’engager de manière plus importante dans la lutte pour la protection de l’environnement. Ce voyage à Bonn m’a aussi permis d’acquérir une compréhension approfondie des dynamiques politiques, économiques et environnementales qui façonnent notre monde, tout en me donnant l’opportunité de mettre en pratique mes connaissances, d’observer les négociations en direct et d’analyser les stratégies adoptées par différents pays face à la crise climatique.
Enfin, ma participation aux intersessions souligne mon engagement envers des valeurs essentielles telles que la justice climatique et la durabilité. Cela s’inscrit parfaitement dans la mission d’ESPOL qui est de former des citoyens du monde conscients des enjeux globaux et prêts à agir. Ainsi, cette expérience ne sera pas seulement bénéfique pour ma carrière mais également pour ma contribution à des solutions concrètes et durables face aux défis environnementaux.”
Quel est ton ressenti global sur ta participation à la COP 29 ?
“Lors des intersessions de la COP 29, nous avons été profondément impressionnés par l’opportunité d’être là où se prennent les décisions les plus cruciales à l’échelle mondiale. Cependant, après l’excitation du départ, une certaine appréhension s’est installée : nous nous sommes questionnés sur notre rôle et notre place dans cet événement regroupant tant d’experts. Durant les débats, nous avons ressenti une certaine insignifiance face à l’ampleur des discussions. Certains échanges étaient très techniques, ce qui nous a un peu frustrés, car nous voulions vraiment tout comprendre. Il est essentiel de saisir les enjeux sans ignorer des problématiques telles que la justice climatique et les financements climatiques.
Pour de nombreux jeunes, le terme « éco-anxiété » est souvent relié au changement climatique. En assistant à ces conférences, j’ai pu à quelques moments éprouver un sentiment d’impuissance et d’angoisse face à l’avenir. En échangeant avec les délégués, nous avons compris la complexité de trouver un consensus car chaque pays possède des intérêts différents et souhaite défendre sa position.
À notre échelle étudiante, il nous est parfois difficile de nous sentir utile, mais en assistant à des évènements comme celui-ci, nous prenons conscience des enjeux, nous nous retrouvons face à la réalité climatique et pouvons trouver des solutions ensemble.”
Prochaine étape donc, Bakou, où se déroulera la COP 29, du 11 au 22 novembre 2024.
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