Rien de mieux que les chiffres
Selon le dernier rapport de Thomson Reuters qui permet d’évaluer les résultats en recherches et innovation des différents pays du G20 et leur évolution de 2003 à 20012, la Chine pèse désormais pour 14% du total des publications, les Etats Unis ont perdu 5% de poids dans la production mondiale (de 33% à 27.8%) et l’Europe affiche une même décroissance mais de moindre importance, avec une diminution de 3% (38.5 à 35%).
La France en Europe arrive à tirer sa carte du jeu. En dix ans, le nombre de publications françaises a augmenté de 28% (51000 à 65000 par an)!
Certes sa part mondiale a régressée avec l’arrivée de la Chine, la Corée du Sud et l’Inde de plus en plus présentes, mais la France fait mieux que la GB en déclin, que l’Allemagne et surtout que le Japon dont l’effondrement lui permet de garder la 5ème place.
Les domaines de prédilection ?
Une excellence française remarquée dans le biomédical
Selon les derniers chiffres de PubMed, la base de données qui recense tous les ouvrages scientifiques en génie biomédical et en science de la vie, la France détient un record avec une forte augmentation de ses publications biomédical de 15 000 en 1995 à 30 000 l’an dernier, ce qui atteint dès à présent 24 000 références soit 80% de toute la production de 2013 !
Elle devance ici la Chine qui vient de réaliser 66% de sa production dans ce domaine.
La qualité de nos publications sont également remarquées cela en terme d’impact de chaque publication et de nombre de papiers cités. A
rrivent en tête des matières d’excellence comme l’astronomie, l’astrophysique, les sciences de la Terre, la physique, puis la microbiologie et la recherche médicale.
Des brevets si nombreux
Comme la moyenne des pays européens (12%) nous progressons sur le plan des brevets et de la propriété intellectuelle (10%) déposés par des sociétés françaises (Peugeot, L’Oréal, Orange, Michelin…) contrairement à la GB ou aux Etats Unis où les brevets communément déposés le sont par des sociétés étrangères au pays.
Les domaines les plus concernés : la cosmétique, l’aérospatiale, l’automobile et le nucléaire.
Concluons en citant l’exaspération de notre Premier ministre français Manuel Valls sur Twitter il y a quelques mois « Quel pied-de-nez au French bashing! ».
Sabine Cros, 27 avril 2015