Difficile « l’impatriation » ? Et pas que pour les grands !
Avec ses mots, Sarah échange ici une correspondance avec Zoé, son amie géniale et ancien professeur de français à Londres.
–Sarah : « Chère Zoé, Comment ‘ces passer ta rentrer’ ? Moi ça va. ‘J’arrive’ pas à me concentrer en cour de français parce que c’est ennuyant et que ça m’intéresse pas du tout mais alors pas du tout».
–Zoé : « MAIS NON, le Français c’est passionnant! Tu ne te souviens pas comme tu travaillais bien juste pour avoir le droit d’apprendre à écrire une nouvelle majuscule à la fin du cours? 🙂
Le Français, c’est trop rigolo! Les filles ont toujours un truc en plus, le « E » du féminin, et ça fait enrager les garçons de la classe quand je dis ça… Le verbe et le sujet sont les meilleurs amis du monde, et s’il y en a un qui se met au pluriel, l’autre s’y met aussi, comme s’ils mettaient des vêtements de la même couleur! Le groupe nominal, c’est une bande de copains, ils sont toujours en bande, 2 au minimum (le nom et le déterminant, toujours inséparables), mais ils adorent être plein et vont chercher les adjectifs et les propositions relatives pour faire la foire ensemble!…
Et surtout, ce qu’il y a de plus magique avec le Français, c’est qu’on peut écrire les histoires merveilleuses ou rigolotes ou fantastiques qu’on invente dans sa tête…Alors tu vois Sarah, ce n’est pas ennuyeux du tout le Français, mais alors là pas du tout!!! :
–Sarah :« Ah oui c’est sûr, là, c’est amusant, mais pas à l’école en France… »
Chers parents, sachez que le chemin sera difficile, que les sourires seront un temps en sommeil, que la confiance sera mise à l’épreuve, et les remontrances présentes au coin des lèvres des maîtres. Mais, la France et le français ne valent-ils pas toutes ces épreuves ? Assurément.
Sabine Cros, 02 décembre 2013