Joyeux Noël , Alexandre Jardin, Editions Grasset, octobre 2012, 304p.Croyez-moi, il est possible de mener sa vie en disant tout. Une existence sans déni ? Sans angle mort ! s’écria la jeune femme. – Vous n’avez donc aucun secret ? – Si, des montagnes ! rétorqua-t-elle. – Alors ? – Mes secrets me construisent, mes angles morts me détruisent. Puis elle ajouta avec jubilation : – A Noël, j’offrirai le plus beau des cadeaux : ma vérité ! A ceux que j’aime, ma famille. C’est comme cela qu’il faut vivre ! Nous serons vieux plus tard. – Joyeux Noël !
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Parfums, Philippe Claudel, Editions Stock, septembre 2012, 224p.En 63 textes, d’« Acacia » à « Voyage », Philippe Claudel évoque autant de parfums de l’enfance et de l’adolescence. Chaque évocation fait resurgir un monde oublié, dont certaines traces demeurent : l’après-rasage du père, la crème solaire de la mère, les cheveux soyeux des premières amoureuses, les Gauloises et les Gitanes, la cannelle des gâteaux et du vin chaud, le charbon qui réchauffe, l’encre de l’écolier, le foin des champs, le pull-over de l’oncle. Des senteurs douces ou âcres, simples ou raffinées. Au fil du récit, se dessine un paysage de sapins, de champs à la terre noire et de rivières, et revit un monde de gens simples et vrais, pour lesquels leur lit de naissance est celui de leur mort. En leur rendant hommage, pour la première fois, et « malgré lui », Philippe Claudel se raconte. Il raconte ses origines, sa Nancy natale, Dombasle, la ville où il est né et habite toujours, ses parents, ses soeurs, comme il ne l’a jamais fait.
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Un repas en hiver, Hubert Mingarelli, Editions Marabout, août 2012, 144p.Hubert Mingarelli met en scène des soldats d’une compagnie isolée en Pologne, dont la mission est impossible. Soit ils participent chaque jour aux exécutions sommaires, soit ils sont envoyés dans la campagne alentour pour en ramener « un », c’est-à-dire un Juif, qu’ils devront ensuite livrer à leur supérieur et donc à la mort. Trois hommes, las des fusillades, prennent la route un matin, et avancent péniblement dans la neige, sans autre choix que de prendre part à une chasse à l’homme à laquelle ils ne croient pas. Ce jour-là, ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt et, soucieux de se nourrir et de retarder leur retour au camp, ils vont procéder dans une maison abandonnée à la laborieuse préparation d’un repas avec le peu de vivres dont ils disposent. Le tour de force d’Hubert Mingarelli constitue à mettre autour d’une table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais de passage dont l’antisémitisme affiché va, contre toute attente, réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie. Se posent alors des questions monstrueuses : Faut-il proposer au Juif de manger ? Et, une fois le repas partagé, faut-il le ramener ou le libérer ?
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New York et moi , Soledad Bravi, Editions Marabout, octobre 2012, 60p.Pour une ballade sensible à New York hors des sentiers battus, au travers des dessins de l’illustratrice Soledad… De la visite des monuments incontournables de la Grosse Pomme au comptage des écureuils de Central Park, en passant par la dégustation du meilleur burger of the world ! Soledad adore New York, plus encore depuis deux ans car ses filles sont installées là-bas pour leurs études. À force d’allers retours, elle commence à bien connaître la ville. Son plaisir : s’arrêter n’importe où et dessiner ce qui l’entoure. C’est sa promenade sur l’île de Manhattan qu’elle nous fait partager, pour nous faire découvrir la ville un peu plus en profondeur, avec le regard d’une habituée toujours émerveillée. Soledad Bravi pose son regard d’illustratrice sur la ville, son œil de « frenchie » aussi, mi-touriste mi-amoureuse de la ville qu’elle commence à connaître par cœur.
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