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Sélection avril 2013

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 la singuliere tristesse du gateau su citron

 

La singulière tristesse du gâteau au citron, Aimée Bender, éditions De L’olivier, février 2013, 320p.
Rose Edelstein vient de fêter ses neuf ans quand elle croque en cachette dans son gâteau préféré, mais cette fois ci le goût est différent : elle ressent précisément l’émotion éprouvée par sa mère alors que cette dernière assemblait les couches de génoise et de crème. Ce bouleversement va entraîner la petite fille dans une enquête sur sa famille. Car, chez les Edelstein, tous disposent d’un pouvoir embarrassant : odorat surpuissant ou capacité de se fondre dans le décor au point de disparaître. Pour ces superhéros du quotidien, ce don est un fardeau. Chacun pense être affligé d’un mal unique, d’un pouvoir qu’il faut passer sous silence. Aimée Bender nous plonge dans son univers original avec brio et nous transporte dans l’extraordinaire quotidien de ses personnages pour le moins étranges… Un roman à dévorer sans plus attendre !

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 programme sensible

Programme sensible, Anne-Marie Gara, éditions Actes Sud, février 2013, 224p.

Anne-Marie Garat fut très remarquée ces dernières années avec sa grande trilogie romanesque qui embrassait tout le XXème siècle : Dans la main de diable (2006), L’enfant des ténèbres (2008), Pense à demain (2010).

Avec Programme sensible, le roman laisse place à un objet littéraire nouveau, une fiction construite sur 3 dimensions : réelle, imaginaire et virtuelle, où les nouvelles technologies sont à la fois le cadre mais aussi le moteur (ou plutôt le processeur) de l’histoire.

Dans un deux-pièces de la banlieue parisienne, au fond d’une cour sordide, Jason 40 ans, divorcé, vit seul dans l’attente des visites de sa fille étudiante, Alix. Entre deux séances de traduction qui lui permettent de payer son loyer et une visite à sa vieille tante sénile, sa vie se résume à observer la triste réalité de son quartier (voisins émigrés et sans papiers, promis aux rafles policières) et à fixer l’écran de son ordinateur. Un dialogue bizarre ou « relation interactive à haut débit » s’installe entre Jason et ledit ordinateur, quand apparait sur l’écran des images de la forêt estonienne de son enfance, des visions issues d’un passé refoulé depuis très longtemps…

Dans un style fécond et précis, sous des allures de roman fantastique et de conte mythique, Programme sensible raconte avec génie la détresse d’une vie d’aujourd’hui dans toute sa modernité et sa confusion !

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certaines navaient jamais vu la mer

Certaines n’avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka, éditions Phebus, aout 2012, 144p.

Certaines n’avaient jamais vu la mer est avant tout l’histoire d’un exil, celui de ses femmes japonaises envoyées au début du XXème aux Etats-Unis se marier avec des japonais qu’elles n’avaient vues qu’en photographie. À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser la langue anglaise, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Mais tous vont être entraînés dans la même tragédie. « Dès le deuxième jour de la guerre », tout Japonais devient suspect. C’est cette montée de la haine que Julie Otsuka décrit magnifiquement. Plus qu’un roman, Certaines n’avaient jamais vu la mer est un roman-témoignage de destins de femmes quasiment identiques.

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 quand la lumiere decline

Quand la lumière décline, Eugen Ruge, éditions Les Escales, aout 2012, 432p.
Bien souvent les sous-titres en disent plus que les titres. Tel est le cas du roman d’Eugen Ruge: roman d’une famille. Quoi de plus commun en littérature qu’une histoire de famille pleine de secrets, de non-dits, de contradictions ? Mais pour la famille Umnitzer, russo-allemande, l’histoire prend une autre dimension, bien plus profonde. Le roman se déroule sur la période 1952-2001, les époques s’entremêlent au fil des chapitres et les voix se multiplient. L’Histoire est vue à travers des petites histoires de la vie quotidienne des personnages. Plus qu’un roman de famille, Quand la lumière décline met en relief le fossé générationnel existant au sein d’une famille est-allemande, parfois même entre un père et son fils. Même si cette famille s’aime, on se rend compte qu’il faut plus qu’un lien de sang pour se comprendre au-delà des différences idéologiques.

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 lafemme aux pieds nus

La Femme aux pieds nus, Scholastique Mukasonga, éditions Gallimard, mars 2012, 169p.

Scholastique Mukasonga, Lauréate du Prix Renaudot 2012, appartient à l’ethnie rwandaise des Tutsis. Dans ce roman superbe et bouleversant, elle revient sur la vie d’avant le génocide, génocide dont l’ombre plane dès les années 1960-70 sur la communauté déportée de Nyamata, située dans une région hostile du pays placée sous contrôle de soldats Hutus.

La Femme aux pieds nus célébrée ici n’est autre que la mère de l’auteure, Stéfania. Prête à tout pour protéger ses enfants et véritable symbole de pugnacité dans l’adversité, cette dernière a péri avec 37 autres membres de sa famille lors des massacres de 1994. Parce qu’elle n’a pas pu, comme l’aurait voulu la tradition rwandaise, recouvrir d’un pagne le corps mort de sa mère, Scholastique Mukasonga lui offre ce livre pour linceul, puisant dans ses souvenirs d’enfance pour honorer la mémoire de ceux et celles qu’elle a aimé.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le récit n’est en rien macabre. Bien que les signes annonciateurs de l’extermination à venir soient présents en trame de fond, c’est avant tout une ode aux traditions, rites, activités quotidiennes qui ponctuent l’existence des Tutsis : le sorgho, les petits remèdes, les mariages. Scholastique Mukasonga évoque des temps heureux, dans un style simple, sobre et empreint de poésie.

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 la cerise sur le gateau

La cerise sur le gâteau, Jean-Philippe Arrou-Vignod, éditions Gallimard-jeunesse, mars 2013, 192p.

Le dernier volet des aventures des fameux «Jean-quelque-chose» vient tout juste de paraître et le moins qu’on puisse dire c’est que depuis L’omelette au sucre les 6 frères n’ont pas cessé de grandir et de sévir. Dans La cerise sur le gâteau certains vont même jusqu’à se muer en ado, avec tous les soucis qui vont avec…. les filles, les idoles, les boums. Jean-A et Jean-B se démènent donc avec leurs premières histoires de cœur, les plus jeunes (Jean-C, D, E et F) se désespèrent et les pauvres parents tempèrent ! Cette belle tribu de garçons dans la France des années 70 continue de nous communiquer un plein de vie et d’émotions. Les jeunes lecteurs n’ont plus qu’à savourer l’humour tendre de ce roman pour les 8-10 ans.

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