Avenue des Ecoles a Londres

Ostéopathie et sophrologie : deux approches complémentaires ?

Avenue des Ecoles a LondresFlorence Pasteur, ostéopathe et sophrologue, nous parle de ces deux approches complémentaires.


En quoi consiste la pratique de l’ostéopathie combinée à la sophrologie ? Quelle en est la philosophie ?

L’ostéopathie vise à rééquilibrer le corps à travers des ajustements  physiologiques doux en accord avec la dynamique du patient. Avec nos mains, nous traitons la cause et pas seulement le symptôme présenté, en activant la capacité d’auto-guérison du corps. Il s’agit d’une approche globale dans laquelle nous adressons le corps dans son ensemble. Le squelette, n’est pas le seul concerné, tous les tissus du corps (les fascias, les organes, le système nerveux…) le sont également.

La sophrologie, est de plus en plus utilisée en milieu médical, en entreprise ou dans le sport. C’est une technique développée par un neuropsychiatre espagnol, Alfonso Caycedo, dans les années 60, basée sur la concentration, la respiration et le mouvement pour vivre positivement son corps, en développant la conscience corporelle. Dans cette démarche, le patient est actif. Notre rôle est de lui donner des outils pour qu’il se sente mieux, en  développant, réactivant  et maitrisant ses  propres ressources de bien-être.

Pourquoi les gens viennent-ils vous consulter ?

L’ostéopathie comme la sophrologie permettent d’intervenir sur beaucoup de terrains :

  • Soulagement de la douleur : maux de tête, douleurs de dos, accidents, chutes,
  • Management du stress et de ses manifestations : troubles de la concentration, sommeil, irritabilité,
  • Suivi de l’enfant depuis sa conception jusqu’à l’âge adulte : suivi des étapes clefs de son développement (conception, marche, puberté, orthodontie),
  • Accompagnement de besoins plus spécifiques tels que des changements professionnels ou personnels, des projets ou encore une vérification régulière du bon fonctionnement du corps.

En quoi cela est-il mieux que l’une des deux philosophies prises séparément ?

En général, je réponds à la demande du patient, qui vient en général soit voir un ostéopathe, soit un sophrologue, mais dans certains cas, après un premier bilan, je peux leur suggérer qu’il serait bon d’explorer les deux approches. La voie thérapeutique empruntée est toujours celle du corps, que ce soit de manière passive lors d’une consultation d’ostéopathie ou de manière plus active en sophrologie.

Cela permet-il de tout soigner ?

Comme dans chaque méthode, nous avons nos limites et il important de les connaître et de pouvoir travailler en synergie avec  d’autres professionnels si besoin. D’autre part, c’est vrai que nous pouvons influencer et encourager sur beaucoup de champs.

Nous pouvons intervenir là où le corps nous le permet et améliorer le confort et le bien-être du patient.

Qui cela concerne-t-il ?

Tout le monde peut consulter : une femme enceinte, un nourrisson, un enfant, quelqu’un qui souffre ou qui est sujet au stress…. En général, les gens viennent après avoir été référés par leur médecin ou par expérience personnelle.

Quelles sont les questions fréquentes auxquelles vous avez à faire face ?

On me demande souvent quelle est la différence entre le crânio-sacré et l’ostéopathie (le crânio-sacré fait partie du registre de technique de l’ostéopathie), ou bien entre la kiné, l’ostéopathie et la chiropraxie. Ou alors des questions plus spécifiques par rapport à une condition physique. Par exemple, combien de temps une tête plate, dans le cas d’une plagiocéphalie, reprend-elle sa forme normale ? Une deuxième séance permet en général d’affiner le diagnostic, le pronostique et le plan de traitement.

Combien durent en général vos sessions pour suivre un enfant ?

Personnellement, je trouve utile de revoir le patient après notre premier rendez-vous pour contrôler son adaptation au traitement.  Dans tous les cas, j’essaye de minimiser le nombre de séances.

Rencontrez-vous des enfants dont les manifestations peuvent être directement liées à une expatriation?

La problématique de l’expatriation est en effet importante, pas assez prise en compte, et peut provoquer certains symptômes même chez les plus jeunes. Face à la dynamique du changement,  chacun fait face et génère une réaction propre pour coopérer avec ce type de stress.

J’ai rencontré un bébé de 11 mois présentant un retard de 6 mois dans son développement moteur. Il ne bougeait pas beaucoup, si tranquille que personne n’entendait le son de sa voix. Il se comportait davantage comme un  nourrisson de cinq mois,  l’âge à partir duquel il est parti avec ses parents pour venir s’installer à Londres. Le développement moteur de son corps et l’amplitude du son de sa voix  semblaient s’être arrêtés le jour du déménagement. Avec l’aide d’un pédiatre, d’une psychomotricienne  et de quelques séances d’ostéopathie  nous l’avons aidé à peu à peu rattraper son retard.

Un autre enfant de 7 ans est venu en consultation pour des maux de tête suite à une chute. Lors de l’examen, j’ai observé que son ventre était proéminent, qu’être étendu sur son dos les jambes à plat était douloureux pour lui et qu’à la palpation son ventre s’est avéré être plein de tensions. Là encore, nous avons pu faire le parallèle avec un déménagement. Beaucoup de stress et d’angoisse engendrés par ce changement ce sont accumulés dans le système digestif de cet enfant. L’accident dans la cours de récréation aura permis de redonner au corps l’ajustement nécessaire dans cette nouvelle vie.

Sources

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