Pour eux, le stress, les angoisses devant les devoirs peuvent troubler leurs comportements jusqu’à parfois dégénérer en violences à l’encontre de leurs camarades d’école.
Remédier à la violence à l’école dans les secteurs défavorisés ; améliorer le « vivre ensemble » au sein des classes ; conjurer le mal-être et le stress devant les trop nombreux tests de l’école ; voici des objectifs ambitieux aujourd’hui à l’étude par les pouvoirs publics anglais. Leur outil ? La méditation transcendantale qui doit canaliser de façon positive les énergies des élèves les plus turbulents. L’idée est donc ici de considérer en premier lieu la réceptivité chez les enfants et adolescents défavorisés devant le savoir puis ensuite de se concentrer avec eux sur l’enseignement proprement dit.
Sur le sujet, ont été récemment sélectionnées les écoles des quartiers défavorisés dans les centres villes comme Maharishi à Lancashire. Cet établissement est aujourd’hui financé par l’Etat et administré par le Maharishi School Trust. La méditation pratiquée dans l’école permet d’améliorer le bien-être des élèves et donc leur comportement mais également leur concentration.
Initialement, Maharishi Mahesh Yogi a introduit la méditation transcendantale en Inde au milieu des années cinquante. Les Maharishi sont arrivés pour la première fois au Royaume- Uni en 1960. Maharishi à Lancashire est devenue une école publique en 2011. Elle a été fort bien accueillie par l’OFSTED qui, à l’issue de son inspection, l’a très bien notée.
Concrètement, les enfants âgés de moins de 10 ans méditent dans l’école une fois par jour pendant cinq minutes, tandis que les élèves plus âgés pratiquent la méditation deux fois par jour pendant 15 minutes. Des praticiens prétendent que cela conduit à améliorer la créativité et l’intelligence.
Deux nouvelles demandes faites par le Maharishi School Trust pour des établissements Maharishi à Richmond et à Suffolk ont été pour l’instant rejetées par le gouvernement britannique. Des opposants à ces pratiques s’opposent à l’augmentation des écoles Maharishi, prétendant que leur philosophie est basée sur de la « pseudo-science ».
Alors finalement, la méditation pour lutter contre les mauvais comportements scolaires ; pourquoi pas. Ce n’est pas nouveau et si cela marche et soulage élèves et professeurs, il ne faudrait surtout pas s’en priver.
Jasmine RawlinsonSource
“Close your eyes and think of… nothing at all”, I. Barker, TES magazine, 2 Novembre, 2012