Ce peu d’enthousiasme s’explique notamment par la crainte d’une perte d’indépendance.
Ce sondage mené par l’Independent Schools Association révèle le peu d’attrait des Free schools pour les établissements privés britanniques dès lors que leur situation financière ne l’exige pas.
Un financement par l’Etat qui déplait
La crainte de perdre leur indépendance, le manque de recul par rapport à ce modèle d’école et la faible motivation des parents d’élèves de voir arriver de nouveaux élèves avec de l’aide financière de l’Etat sont les principales raisons évoquées. Pour le directeur de l’Independent Schools Association, Neil Roskilly, ce changement de statut risque de tromper les parents d’élèves dans la mesure où l’école perdrait alors son indépendance en changeant de modèle avec la capacité, par ailleurs, de devenir gratuite pour tous.
Seules deux écoles privées doivent devenir des Free Schools en septembre 2012 sur les quarante candidatures potentielles suggérées par le gouvernement en octobre dernier.
Quelques Free Schools très populaires
Pourtant, pendant ce temps, quelques écoles désormais subventionnées par l’Etat connaissent un grand succès. Bately Grammar à Yorksire, qui a accepté l’aide financière du gouvernement en septembre dernier, a depuis, reçu cinq demandes d’inscriptions pour chaque place disponible et détient la plus longue liste d’attente dans sa zone géographique. L’école Priors School dans le village de Priors Marston, Warwickshire, qui n’avait que 25 élèves en tant qu’école privée, atteint 60 élèves après seulement une année comme Free School. De son côté, Bradford Girls Grammar vient elle aussi de se laisser tenter. La très ancienne école privée postule pour devenir une Free school à la rentrée scolaire 2013.
Rappel : C’est quoi une free school ?
En 2010, le gouvernement britannique a fait le pari d’une meilleure école grâce à la décentralisation avancée du système éducatif. Ces écoles bénéficient d’un financement de l’Etat et sont gratuites. Elles sont indépendantes des autorités locales et sont fondées par des parents des associations (Charity) ou des professeurs du secteur public désireux de se diversifier.
Jasmine RawlinsonSource
- ” Lure of Free School statut is weak for independents », I. Barker, Times educational supplement (TES), juillet 2012.