oct 2013.200.Art Universite anglaise

L’université anglaise souhaite garder ses étudiants

oct 2013.200.Art Universite anglaiseDans la compétition internationale entre universités, les établissements britanniques perdent de l'attrait pour les étudiants nationaux

Chaque année, des milliers d’étudiants cherchent une université à l’étranger. Les destinations les plus convoitées sont les Etats-Unis, le Royaume Uni, l’Australie et la France. Aujourd’hui, à mesure que ce secteur devient de plus en plus mondialisé, la compétition pour accueillir des étudiants est encore plus à l’ordre du jour.

Colin Bell, directeur exécutif du Council of British International Schools (Cobis – Conseil d’écoles internationales en Grand Bretagne) déconseille aux universités britanniques de rester sur leurs acquis et leur bonne réputation.
Il fait un constat clair : les élèves ayant reçu une scolarité anglo saxonne à l’étranger sont de plus en plus nombreux à rester dans le pays de résidence en y poursuivant leur scolarité ou encore en choisissant de finir leur cursus dans d’autres pays où les frais d’inscription sont inférieurs et l’aide financière également plus disponible.

Pour étayer cette position et bien que le Cobis ne possède que 150 écoles dans son réseau, un organisme d’analyse de marché, ISC Research, précise que plus de 3000 écoles anglophones enseignant à près de 1,4 millions d’étudiants suivent un curriculum basé sur le curriculum britannique en dehors du Royaume Uni. Seulement près 20 pour cent d’étudiants du réseau Cobis viennent des familles expatriées, alors que le reste est issu de la population locale.
Collin Bell affirme qu’il serait « dommageable» pour les étudiants ayant reçu une instruction britannique à l’étranger de s’orienter ensuite vers d’autres universités non britanniques. « Quand un étudiant est lié au système académique britannique depuis l’âge de 4 ans jusqu’à 18 ans, il lui faut conserver et poursuivre cette formation, » dit-il à TES.

Ces commentaires surviennent peu après que l’Independent Schools Council (association des écoles privées) ne dévoile des chiffres inquiétants : en 2012-2013, 3,4 % des étudiants âgés entre 16 et 18 ans dans ses écoles, avaient choisi de poursuivre leurs études à l’étranger au niveau de la licence. Les Etats-Unis et Hong Kong ont été les destinations les plus demandées.

Plus de la moitié des écoles participant au sondage constatent avoir des étudiants ayant l’intention d’étudier en dehors du pays ; 38% des établissements ont noté une augmentation de ce souhait cette dernière année.
Pour autant, Kristine Murray, directeur international à Universities and Colleges Admissions Service (Ucas – Service pour l’Admission aux Universités et aux Collèges), constate que, malgré la compétition, le Royaume Uni garde sa place de premier choix pour les étudiants internationaux (selon résultats des statistiques publiées par Ucas). Ces chiffrent ont même souligné une augmentation parmi les candidats communautaires et extracommunautaires. « L’enseignement supérieur au Royaume Uni offre aux étudiants internationaux un choix largement varié de cours et d’institutions, enseignant l’excellence et fournissant une forte expérience au milieu d’une des sociétés les plus multiculturelles dans le monde, » ajouta-t-elle.

L’avertissement lancé par Cobis fait suite au mouvement du Sutton Trust, une organisation caritive pour la mobilité sociale, qui prépare 150 étudiants âgés entre 16 et 17 ans aux Etats-Unis à visiter le Ivy League des universités d’élites pendant l’été. Un séjour pilote l’année dernière mena 12 étudiants à obtenir des places à Harvard et dans les autres facultés parmi les meilleures, tout en recevant des bourses dont le total atteignit £1,24 million.
Havard nota pour autant une augmentation de 40% du total de ses candidatures issues d’étudiants de Grande Bretagne durant les quatre dernières années, et l’Université de Southern California compta une hausse de 50 pour cent entre 2010-11 et 2011-12.

La proportion globale d’étudiants qui passent des examens pour entrer dans les universités et écoles américaines a progressé d’un tiers au cours de trois années précédentes, selon le Commission. Ceci finalement encourage un échange académique entre le Royaume Uni et l’Amérique.

 

 

 

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