Focus sur l’Imperial College London,

Auteur: Guylaine Amyot

Deux étudiants français d’Imperial College comparent les filières scientifiques en France et en Grande-Bretagne.


Charles Peurois, ancien du Lycée, 3e année de Mechanical Engineering

  • Qu’est ce qui t’a décidé à étudier en GB ?
    • L’ouverture des universités britanniques sur le reste de l’Europe et du monde. Les grandes écoles françaises sont pour moi trop peu reconnues à l’étranger.
    • Je n’ai pas souhaité prendre le risque de passer deux années en classes préparatoires et de rater le concours. Le fait d’avoir obtenu Imperial a beaucoup renforcé ce point de vue.
    • Finalement, le cadre et la taille du campus étaient un plus. En règle générale, il y a un nombre important de « societies » et clubs dans les universités britanniques (300 societies environ à Imperial). Il y a donc une liste d’activités extra-scolaires, surtout sur Londres, qu’il est très rare de retrouver en France.
  • Quel est l’avantage d’étudier l’engineering plutôt que des sciences « dures » type maths ou physique ?
    • Pour moi, le grand avantage d’étudier engineering plutôt que maths par exemple est le fait que j’ai le choix de travailler pour des géants de l’industrie et de l’ingénierie (Rolls Royce, Jaguar Land Rover, Shell, etc.). Il est plus rare de voir un mathématicien travailler dans de telles entreprises.
    • Pour tous ceux qui sont intéressés par Imperial, le système britannique ou qui veulent avoir plus de détails sur certains points, je serai très sûrement présent au forum des carrières du lycée en décembre.

 

Louis Jozon, un an de prépa à Hoche, 3e année de Civil Engineering

  • Y-a-t-il des filières plus prestigieuses ou plus ouvertes que d’autres?
    • A Imperial, toutes les filières d’engineering sont plus prestigieuses que les sciences de la vie ou les sciences pures. Tripoli (Electrical Engineering) est très bien mais trop spécialisé. Mechanical Engineering, Civil Engineering et Aeronautics sont les filières d’élite, la plus sélective étant CivEng. Sélection très importante à l’entrée mais également au fil des années (sur une promo de 120 au début, 20 abandons par an). Également moins de places pour les Français en Civ Eng (1 ou 2 par promo) qu’en MechEng (5-10).
  • Quel pays offre les meilleurs débouchés?
    • Les débouchés sont plus divers et nombreux en Grande Bretagne, notamment après Imperial :
      • Du fait de sa réputation internationale
      • Londres est le berceau de la City, donc les banques et cabinets de conseil recrutent directement à Imperial.
      • Les entreprises du CAC 40 cherchent en ce moment à doubler leur personnel éduqué en GB (formidables possibilités de carrières internationales par ex. chez Bouygues Construction ou encore Vinci, prêts à nous envoyer gérer un chantier à Dubaï)
      • Enfin il y a énormément de possibilités après Imperial : rejoindre une école française en cursus normal (HEC, ESSEC), ou encore la LSE, ou encore un postgraduate aux Etats-Unis. Tous ces programmes sont beaucoup plus faciles à intégrer venant d’Impérial que d’une grande école française. Ceci permet d’obtenir une formation très complète (ingénieur+business).

 

  • Quel est selon toi le bon profil pour étudier en GB, et en France?
    • Pour pouvoir étudier en GB et s’y plaire, il faut être assez ouvert d’esprit, accepter d’abandonner un quotidien assez facile et de rencontrer des étrangers. A Imperial, il faut faire preuve de grandes capacités de travail (en Mecheng ou Civeng). Il y a des semaines où rien ne sera demandé et des semaines de nuits blanches. Le rythme est très saccadé.
    • La prépa exige aussi de grandes capacités de travail aussi, mais qui reste plus accessible dans la mesure où on est très encadré et entouré de ses semblables. Le problème majeur reste l’incertitude des concours, et je ne pouvais pas prendre le risque de refuser Imperial.
    • Mon point de vue est que si on a l’opportunité d’obtenir, soit Imperial (en engineering), soit LSE (en business, finance), alors c’est une erreur de ne pas accepter. Par contre si on a une université moyenne en Angleterre je ne pense pas que ce soit la meilleure solution.
Propos recueillis par Guylaine Amyot,
www.orientationgb.com

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