Pouvez-vous mous faire un point sur la rentrée de septembre ?
La rentrée de 2013 s’est très bien passée. Nous sommes toutefois confrontés au même problème depuis plusieurs années : une pression très forte à l’entrée. Nous avons dû faire face à une croissance assez sérieuse de nos effectifs au lycée ainsi que dans les classes de primaire, notamment à l’école Marie d’Orliac. Même si nous avons été contraints d’alléger la structure maternelle ici à South Kensington avec la suppression de la moyenne section (-56 élèves), nous faisons face à un accroissement annuel de 120 élèves. Mis à part l’école de Marie d’Orliac qui peut encore s’étendre, nous avons atteint notre capacité maximum d’accueil avec des conditions qui pourraient être davantage satisfaisantes en termes de confort et de place dans les espaces communs (couloirs, salles de classe et cours de récréation).
Quel impact a eu cette croissance d’effectifs sur l’équipe pédagogique ?
Nous avons dû recruter des enseignants pour accompagner la croissance de cette structure. Nous avons accueilli trois enseignants sur Marie d’Orliac et l’équivalent de 4 à 5 postes au niveau du lycée. A cela s’ajoutent un assistant d’éducation supplémentaire et du personnel administratif. Nous avons également eu la joie d’accueillir Francoise Zurbach comme nouvelle directrice de l’école de Wix.
Y-aura-t-il des changements dans les conditions d’affectation et d’inscription pour 2014 concernant le secondaire?
Des changements interviendront essentiellement en 2015 avec l’ouverture du lycée de Wembley. En septembre 2014, le scenario est le même qu’en 2013, à un détail près : pour les nouveaux arrivants, le critère de fratrie sera pris en compte à niveau de critère équivalent. En d’autres termes, nous essaierons de satisfaire les demandes concernant les fratries en cours d’année en priorité, à condition que l’ensemble des autres critères prioritaires soient également réunis (telle que l’appartenance au réseau AEFE).
Quelques dates clefs pour la campagne d’inscription de 2014 ?
La première vague d’inscription a lieu en avril, comme chaque année. La nouveauté réside dans le fait que nous aurons deux autres commissions, une courant juin et une autre mi-juillet. D’autre part, les familles dont les enfants n’ont pas eu de place à la commission de juillet et qui souhaitent réitérer leur demande, sont invitées à écrire au lycée à la fin de l’été pour renouveler leur souhait de candidature. Leur souhait sera à nouveau examiné au regard des désistements éventuels qui auront eu lieu durant les vacances scolaires.
Puisque nous sommes au Royaume-Uni, est-ce que vous vous inspirez de certains éléments propres au système anglais dont l’objectif est de valoriser les élèves ?
Nous essayons, autant que possible, notamment au niveau du secondaire. Certains de nos élèves sont d’ailleurs impliqués dans notre charity appelée Justice au cœur. D’autre part, nous introduisons dans l’évaluation la valorisation de nos élèves quant à leur implication dans un certain nombre d’activités ainsi que leurs performances sportives.
Qu’en est-il de vos collaborations, que ce soit du côté anglais qu’au sein du réseau ?
Etant donné la pénurie de places dans le réseau AEFE, Laurent Batut, Conseilleur Culturel adjoint chargé de l’enseignement français, mène actuellement une réflexion avec les autorités britanniques sur la possibilité éventuelle de contribuer à la création de filières bilingues dans les établissements anglais, motamment dans les borough où se trouvent actuellement nos classes bilingues, tel qu’à Wix et Marie d’Orliac. Dans ce cas, nous apporterions notre savoir et notre expertise. Certains établissements existent déjà, mais il reste encore de nombreuses autres possibilités.
En ce qui concerne le réseau homologué, nous travaillons de concert avec les équipes du CFBL, notamment sur la construction du projet Wembley et l’harmonisation de notre enseignement des langues et de l’option internationale. D’autre part, certains de nos professeurs ont apporté leur concours à l’équipe responsable du projet Wembley pour l’organisation disciplinaire et des locaux.
Comment l’ouverture de Wembley vous impactera-t-elle concrètement ?
Dès 2015, nous fermerons trois classes de seconde, ce qui se traduira par le transfert automatique des classes de troisième du CFBL à Wembley (sauf fratrie). Parallèlement, nous allons fermer une classe de 6ème. Avec la montée des cohortes, nous aurons ici à terme 10 classes par niveau (8 classes françaises et deux classes britanniques) et 6 par niveau à Wembley.
Quelques mots sur la commission de 2015 ?
Pour 2015, les questions d’affectation toucheront les enfants entrant en 6ème. Il y aura une commission commune aux trois établissements. Un important travail est actuellement réalisé entre les établissements et les communautés de parents d’élèves et le service culturel de l’ambassade concernant les critères d’affectation. Ont été retenus à ce jour les critères suivants par ordre de priorité : la fratrie et l’ancienneté de l’enfant dans le réseau AEFE.
Enfin, que pouvez-vous nous dire du projet Dauphine ?
L’Université Dauphine souhaite engager un premier cycle à Londres des 2014 avec le soutien de l’Institut français dans un premier temps et, à terme, avec des locaux propres. Dauphine trouverait son vivier au lycée Charles de Gaulle mais aussi dans les lycées de France. Des rencontres sont prévues avec nos professeurs.
Anne Bioche 13 janvier 2014