Ecoles anglaises : Le statut d’Academy a la cote

Encouragées par le gouvernement britannique, plus de 300 écoles primaires ont désormais adoptées le statut d’Académie.

Nick Gibb, minister of state for schools, rend un constat très positif de cette récente transformation du paysage éducatif anglais. Dans le Times Education supplement (TES) du mois de janvier, il livre les avantages liés à ce changement. Explications :

• Le statut d’Academy donne plus d’autonomie à l’école

  • L’école peut désormais adapter son programme scolaire à ses ambitions. 
  • Elle décide de l’allocation de ses ressources aux postes de son choix, selon ses priorités et sa politique.
  • Elle décide de ses devoirs, de sa discipline interne.
  • Elle peut déployer des capacités financières supplémentaires pour des orientations nécessitant plus de moyens (special needs education)

Désormais le gouvernement est moins présent dans la gestion et le management des ressources humaines et financières de ces écoles, leur accordant ainsi une plus grande capacité d’innovation et d’imagination dans tous les domaines de leur travail.

Autonomes quant à leur budget, ces écoles peuvent ainsi dépenser en fonction de leurs priorités et de leurs activités spécifiques.
Ainsi, par exemple, cela peut se traduire par l’allocation de moyens supplémentaires à une matière donnée, en augmentant le nombre d’heures d’enseignement par semaine, en recrutant plus d’enseignants, ou encore en optimisant l’ approche de telle ou telle discipline . Cela peut également permettre à un établissement d’accorder des moyens plus importants aux enfants ayant besoin de plus d’assistance pendant leur scolarité (special needs help).

• L’Academy school n’est pas une école isolée

Une étude récente de The Organisation for Economic Cooperation and Developpement Support a mis en lumière que ce nouveau statut donnait plus de rigueur aux établissements qui se dotaient, de fait, d’objectifs précis et déclarés, constituants finalement des écoles à fortes exigences académiques et valeurs ajoutées.

Pour autant, considère le ministre, ces écoles aujourd’hui ne sont pas isolées. En effet on assiste, pour bon nombre d’entre elles, à une volonté de regroupement pour échanger des services, des compétences, de l’expertise et des ressources.

Permettre aux écoles de déterminer leurs propres choix éducatifs dans un programme scolaire défini préalablement, de gérer leurs priorités avec plus de souplesse, les incitent à travailler en coopération avec d’autres établissements également concernés, et de choisir les partenariats adéquats pour accomplir leurs missions éducatives.

Finalement, un constat international montre qu’en matière éducative l’autonomie fonctionne, alors le ministre de conclure que la question aujourd’hui qui se pose n’est plus « Pourquoi une Primary school devient-elle une Academy ? Mais plutôt, pourquoi ne le devient- elle pas ? »…

Sources
  • Nick GIBB MP, « Independence does not mean isolation », TES, 13.01.2012, pp. 54-55.
     

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