FR. Ecole de commerce. Emprunt étudiant
L’endettement des étudiants français concerne plus d’un jeune sur six en école de commerce …. En effet, les établissements les plus prestigieux n’hésitent pas à facturer l’année d’étude de 10 000 à 15 000 euros par an. Pour tenir leur rang dans une compétition internationale impitoyable, les écoles investissent. » Et comme l’Etat ne nous soutient pas, constate Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles et directeur général de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), il faut bien que les étudiants participent. « Et certains s’endettent. Selon Mr Tapie : » A l’Essec, la scolarité coûte 40 000 euros à l’étudiant. Mais il perçoit en retour, à travers des stages notamment, quelque 24 000 euros. La charge nette est donc de 16 000 euros. Si, pour l’assumer, il emprunte, le prêt correspondra à ses cinq premiers mois de salaire en moyenne… C’est donc très raisonnable. « .
Les banques ne s’y trompent d’ailleurs pas, qui misent sur le prêt étudiant, outil efficace de fidélisation : 60 % des étudiants ont un compte dans le même établissement que leurs parents. Les Caisses d’épargne, par exemple, ont des objectifs ambitieux : doubler le nombre de crédits accordés en 2013, soit 30 000, contre 15 000 l’année précédente.
Compte tenu des caractéristiques sociologiques de la France, l’essor attendu n’est pas assuré. Le prêt avec garantie d’Etat, par la banque publique Oséo, lancé par Valérie Pécresse en 2008, n’a pas répondu aux attentes de ses promoteurs. Cinq ans plus tard, le système fonctionne à petite vitesse : 40 000 prêts ont été signés au total (pour un montant moyen de 8 000 euros). L’objectif était de 60 000 crédits par an.
Source: Benoît Floc’h, Maxence Kagni et Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde universités & Entreprises, 16.05.2013, p.9.