Définition
En général, l’angoisse est une expérience déstabilisante et intense, faite d’un sentiment de perte de contrôle et d’imminence d’un danger grave.
Elle s’accompagne le plus souvent de signes physiques pénibles : oppression thoracique et gêne respiratoire, accélération cardiaque, sensations de boule dans la gorge et l’estomac…
Le terme d’anxiété désigne un état moins déstabilisant mais plus chronique, consistant en un souci difficile à contrôler. Alors que l’angoisse rend en général impossible la continuité de ses activités, l’anxiété reste compatible avec la vie quotidienne.
Chez l’enfant
L’angoisse peut se manifester par l’incapacité pour l’enfant de se séparer de ses parents, mais aussi par des problèmes d’endormissement, des cauchemars, tout comme le refus d’aller à l’école.
Elle peut être également à l’origine de symptômes somatiques. Le corps « parle » : mal au ventre, mal de tête…
Les angoisses des parents peuvent aussi avoir des répercussions sur le comportement des enfants. Les parents servent de modèle aux enfants et cela va aussi pour les angoisses.
Chez l’adolescent
Les remaniements psychiques de l’adolescence viennent réactiver des angoisses vécues étant plus petit, c’est un passage à surveiller.
De plus, des angoisses d’ordre social liées au regard des autres, à la timidité, à la réussite scolaire, apparaissent.
Il faut être vigilant à ce que ses angoisses n’évoluent pas vers des conduites à risques.
Comment y faire face ?
Face à l’anxiété, il est bien de pratiquer une activité corporelle de détente et de relaxation. La sophrologie offre des outils qui permettent d’identifier et de comprendre ses états émotionnels et leurs dysfonctionnements pour pouvoir en prendre soin.
Des exercices de relaxation sont possibles pour tous les âges, prenez du temps avec votre enfant.
Détendez-vous, respirez !
Dans cette étape, votre enfant a besoin de votre soutien et de vos encouragements. Privilégiez des phrases positives comme « l’important est d’avancer », « j’apprends de chaque expérience », « les erreurs font partie de la réussite ».
Si votre enfant fait face à une angoisse élevée, qui l’empêche de se livrer normalement à ses activités, proposer lui de dessiner ses peurs. Vous pouvez aussi jouer avec lui, car, dans le jeu, l’enfant extériorise ses peurs.
Des professionnels de l’enfance (psychologues, psychothérapeutes) peuvent également l’aider à mettre des mots sur les maux du corps .
Conclusion
Eprouver certaines angoisses est une nécessité pour se construire. Ce sont des sentiments et des émotions qui ont une fonction saine : celle de protéger d’un danger et de permettre à l’enfant d’apprivoiser l’inconnu.
Mélodie Fresnel, juin 2016
Psychologue clinicienne à Londres
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