Avenue des Ecoles - Projet d'avenir

Projet d’avenir : Directrice adjointe d’une ONG (Runnymede Trust)

Avenue des Ecoles - Projet d'avenirSarah, française, installée à Londres depuis l’âge de 15 ans nous raconte son parcours depuis ses années au Lycée Français Charles de Gaulle.


• Quel est votre parcours?

Je vis à Londres depuis que j’ai 15 ans lorsque je suis venue m’installer ici avec mes parents. Apres avoir passé mon bac au Lycée Français Charles de Gaulle, j’ai fait des études de sciences politiques à la London School of Economics, et j’ai tout de suite commencé à travailler dans le secteur de la lutte contre le racisme.

• Présentez-nous votre métier

Je suis la directrice adjointe du Runnymede Trust, une organisation non-gouvernementale (ONG), souvent référée en Angleterre comme un “think tank”, spécialisée dans la lutte contre le racisme et les discriminations. Nous essayons d’influencer les politiques dans ce domaine et faisons campagne pour éliminer le racisme de notre société, ici en Grande-Bretagne mais aussi en Europe, au travers de la recherche, notamment.

• Qu’est-ce qui est important pour vous dans votre métier ?

J’ai une formation de chercheuse, ce qui est important dans mon organisation. En effet, il est important pour moi de pouvoir argumenter avec les politiques et les personnes en général de l’importance de notre combat, et mes arguments doivent s’appuyer sur une recherche indépendante et scientifiquement crédible.

• Quelles sont les possibilités d’évolution dans votre métier ?

Nous vivons une période difficile dans le secteur des ONG en général, et la lutte contre les discriminations en particulier, la crise économique et les coupures de budget gouvernementales ont un impact sur notre financement. Les possibilités d’évolution sont donc limitées, en ce moment. Il est toutefois possible de travailler dans la lutte contre le racisme à d’autres niveaux que le mien ; dans l’industrie par exemple ou plusieurs sociétés ont besoin d’aide pour s’assurer d’avoir de bonnes pratiques en place en matière de diversité, ou encore au niveau gouvernemental (local en particulier).

• Quel est votre plus grande satisfaction professionnelle ?

Ma plus grande satisfaction professionnelle est de voir l’impact que notre travail peut avoir : récemment, nous avons réussi à empêcher le changement d’une loi qui aurait rendu encore plus facile le profilage ethnique des personnes par la police, une pratique déjà très discriminatoire envers les minorités ethniques. C’est un exemple parmi d’autres ; nous avons souvent de petites victoires qui nous permettent de changer les choses pas à pas.

• La qualité principale pour exercer votre métier ?

La passion de croire en la cause qui nous anime, et la capacité de travailler dans un climat parfois hostile et avec très peu de moyens !

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