Avenue des Ecoles - échec scolaire

L’échec scolaire : comment y faire face ?

Avenue des Ecoles - échec scolaireL’échec scolaire n’est pas une fin en soi. Des solutions existent pour aider l’enfant à en sortir.


• Les enfants en difficultés

Plusieurs constats ont montré que l’organisation scolaire actuelle ne tient pas toujours compte des rythmes de l’enfant. Les journées sont chargées et dès 15 heures, la plupart des enfants sont saturés.

Nous remarquons que les enfants rêveurs ont besoin de davantage de temps pour mobiliser leurs capacités d’attention visuelle. Il est intéressant d’aménager des espaces qui regroupent deux ou trois enfants. Le parent ou le professeur qui les accompagne aura pour rôle de développer avec eux des interactions rassurantes en vue de favoriser leur intégration, avec des activités qui solliciteront l’imaginaire telles que des histoires bien racontées par exemple…

Pour les enfants autocentrés, il faut privilégier des activités où l’on manipule et transforme des objets. Les valoriser dans leurs tâches telles que les constructions, puzzles, dessins… ainsi petit à petit ils contribueront à des réalisations collectives.

Pour les enfants insécurisés, hyperactifs ou agressifs, le rôle de l’adulte est de se placer en spectateur et « personne-ressource » sans formuler d’exigences de résultats. Son but est de développer des activités collectives qui canalisent l’agressivité et l’hyperactivité.

Finalement, deux constats importants sur le développement de l’enfant se retrouvent bien souvent :

  • Les enfants en difficulté scolaire ont le potentiel pour développer leurs capacités cognitives ou intellectuelles, mais il leur faut plus de temps.
  • Certains auront acquis les apprentissages fondamentaux vers 7 ans ou 8 ans…
  • Comment aider son enfant concrètement ?

Une activité intéressante à développer avec les enfants en difficultés est de prendre soin et de nourrir certains animaux. Cela devient un support pour le pédagogue afin de développer la responsabilité de l’enfant en difficulté dans sa relation avec les autres, dans ses constructions cognitives, dans ses capacités d’apprentissage et dans son organisation temporelle. Ainsi toutes leurs « compétences-socles » sont développées.

L’enfant acquiert un sens de la responsabilité individuelle et du projet, de l’estime et de la confiance en soi, de l’importance que l’on prend aux yeux des autres.

Ce même procédé peut se faire autour d’autres thèmes comme une activité sportive, un intérêt pour  l’histoire, l’art…

On peut aider un jeune à réussir à l’école par les actions que l’on accomplit. Les actions parlent d’elles-mêmes et elles peuvent avoir un effet important sur la vision qu’un jeune aura de l’importance de l’école.

Les questions suivantes offrent aux parents l’occasion de poser un regard critique sur leurs actes.

  • Allez-vous aux remises de bulletins, aux réunions de parents ? 
  • Vous informez-vous auprès de votre enfant de ce qu’il fait ou apprend à l’école ? 
  • L’encouragez-vous à faire ses devoirs (par exemple, en lui donnant congé de travaux ménagers la veille d’un examen pour lui laisser plus de temps pour étudier) ? 
  • Favorisez-vous une ambiance de travail à la maison (par exemple, en baissant le volume de la télévision ou de la radio) ?  

On peut aider un jeune à réussir à l’école en évitant un discours défaitiste. Le soutien scolaire n’est parfois pas suffisant, il s’agit de comprendre mieux d’où viennent le ou les blocages et pour cela, se faire aider par un thérapeute peut avoir une issue extrêmement favorable.

Dans certains cas encore, il s’avère très utile de faire passer un test WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children), test de mesure de l’intelligence d’un enfant, afin de connaître mieux le fonctionnement de son enfant et surtout qu’il se connaisse mieux lui-même. Ce test aide très souvent le jeune à retrouver confiance en lui grâce à un résultat tangible qui lui prouve qu’il n’est pas  moins doué qu’un autre…

• L’école pour tous ?

Certains jeunes sont mal adaptés au monde scolaire, mais très efficaces dès qu’ils sortent de l’école. En somme, tous ne sont pas faits pour l’école, ou plutôt, c’est l’école qui n’est pas faite pour eux. S’ils ont un talent, une aptitude ou une compétence, ils peuvent songer à créer leur propre emploi. De nombreux chefs d’entreprises, sans diplôme, réussissent parfaitement leur vie professionnelle.

L’école s’intéresse principalement à l’intelligence scolaire. D’autres valeurs ne sont pas toujours reconnues, à savoir, l’intelligence des mains, la créativité, l’intelligence artistique, l’imagination, le sens critique, la force de caractère, les qualités physiques, la faculté d’adaptation, le charisme, l’empathie, etc. Le plus simple est alors de quitter l’univers scolaire et d’entrer dans un environnement différent tel que l’artisanat, l’entreprise, l’armée, les clubs sportifs, les spectacles, la communication…et bien d’autres encore.

Conclusion

Il n’y a pas de fatalité à l’échec scolaire. Chaque enfant peut dépasser ses contraintes biologiques, temporelles, comportementales et intellectuelles. Pour cela, il a besoin de moments structurants, valorisants qui le sécurisent dans les lieux adéquats avec des personnes qui reconnaissent ses capacités et compétences.

Helene Moschke,
www.fastlanguages.com

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