Il a succédé à François-Xavier Gabet qui occupait ces mêmes fonctions depuis la création de l’établissement il y a huit années.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Originaire de Strasbourg, une ville qui connaît depuis longtemps la richesse d’intégrer une langue étrangère comme l’Allemand, j’ai depuis toujours été sensible aux questions du bilinguisme.
J’ai commencé ma carrière en tant qu’instituteur à l’âge de 22 ans, et c’est très vite qu’a débuté pour moi un parcours très international avec une première expatriation à Montréal, puis au Vietnam, au Liban, au Maroc et enfin à Jérusalem, où, avant mon arrivée à Londres, j’étais proviseur au Lycée français de Jérusalem pendant 4 années.
En 2008 je me suis lancé dans un beau projet : j’ai ouvert une école européenne à Strasbourg, mission qui consistait à ouvrir les enfants aux langues et à mettre en place le bac européen. Aujourd’hui cet établissement compte plus de 1000 élèves.
Comme vous pouvez le voir, mon parcours est guidé par le plurilinguisme qui pour moi apporte une vision différente et permet de réfléchir autrement, tout en répondant aussi aux besoins de nos sociétés d’aujourd’hui.
L’aventure à l’étranger m’a toujours attiré car je suis sensible aux nouvelles cultures mais c’est important pour moi de garder mon lien avec la population francophone, j’ai toujours en « background » le système français…
Votre nouvelle mission au CFBL ?
Déjà, le CFBL est un établissement d’excellence avec une bonne réputation et à ce que je vois, des enfants et des parents épanouis.
Le sentiment d’appartenance à une communauté y est fort et j’arrive dans une ambiance vraiment agréable.
Je suis donc assez humble, car en premier lieu je prends le temps de voir et comprendre comment les choses fonctionnent avec les équipes et les parents pour maintenir cet existant positif.
Ensuite, mon objectif est de voir ce que je peux apporter et améliorer avec les équipes en apportant ma propre expérience du plurilinguisme et un regard nouveau, qui n’est pas franco-français.
Ce qui me plait aussi au CFBL ?
Le fait que cet établissement accueille des enfants de la maternelle à la fin du collège, j’aime la vision large de travailler avec des petits et des plus grands.
Cela résonne en moi car j’ai déjà eu cette expérience au Maroc et à Jérusalem.
Et le contexte du Brexit ?
Il faut voir cela comme une opportunité pour le CFBL de recruter d’autres profils de familles, ce qui est toujours une grande richesse…
Entretien de Denis Bittmann pour Avenue des Ecoles – le 1er septembre 2019
