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Comprendre et comparer les systèmes d’enseignement britannique, canadien et américain

TINA newEtudier à l’Étranger après le Bac : Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis

 

Partir étudier à l’étranger pour compléter son parcours universitaire est maintenant un passage obligé, que la plupart des étudiants vivent comme une expérience enrichissante.

Mais, envisager de se lancer dans un cycle d’étude hors de France, immédiatement avec le bac, est une toute autre démarche. Elle suppose de faire un choix entre les différents systèmes d’enseignement, généralement des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et du Canada.

Ce qui nécessite une bonne, voire longue, préparation.

 

Plusieurs questions fondamentales permettent d’orienter la réflexion à mener.

 

Tout d’abord, êtes-vous fixés sur les matières que vous voulez étudier et êtes-vous prêts à poursuivre des études spécialisées ?

 

C’est primordial de s’interroger sur ce point, lorsque l’on hésite entre des études en Grande-Bretagne ou sur le continent nord-américain.

En effet, pour postuler dans une université britannique, il faut préciser la matière que l’on veut étudier, et une fois admis, il est pratiquement impossible d’en changer.
À de rares exceptions près, lorsque vous décidez d’étudier un sujet au Royaume-Uni, vous étudierez ce sujet d’une manière très approfondie.

 

C’est tout l’inverse aux Etats-Unis : mathématiques, sciences, littérature, économie… toutes les combinaisons sont possibles dans les universités américaines. Et, pendant les quatre années d’études, il est possible de changer d’avis et de modifier ces choix, avec l’accord de la faculté, jusqu’à l’obtention des points (crédits) suffisants pour être diplômés.

 

Au Canada, à quelques exceptions près, les élèves postulent à une Faculté (Département), en fonction de sa spécialisation.

Et c’est seulement après leur admission et à leur arrivée sur le campus qu’ils font leurs choix de matière. Tout en sachant qu’ils pourront ensuite, encore changer de matières, si leurs notes sont suffisantes et qu’ils ont l’accord de l’administration.

 

Ensuite, quel est de processus de sélection qui vous paraît le plus adapté ?

 

Les procédures d’admission sont effectivement assez différentes dans les pays anglo-saxons.

C’est au Canada que les choses sont les plus simples : seules les notes importent.
Avec la seule réserve que, pour les élèves francophones, le niveau d’anglais doit être justifié par le TOEFL ou l’IELTS.

 

Postuler dans une université britannique nécessite un peu plus d’investissement personnel.
En plus des notes, une lettre de motivation doit être rédigée pour expliquer en quoi vous êtes un bon candidat pour les cinq programmes universitaires choisis.

Il faut également obtenir l’aide des professeurs du lycée fréquenté au moment du bac. Ceux-ci doivent, en effet, fournir les notes pronostics (predicted grades) du bac et rédiger une lettre de recommandation.

Et ce, afin de pouvoir joindre ces documents, dans le dossier de demande d’admission qui sera présenté par l’intermédiaire de la plate-forme logicielle : UCAS (University and College Admissions System).

 

La procédure d’admission dans une université américaine est encore plus complexe. La majorité des universités utilisent la plate-forme «Common Application», sur laquelle les élèves communiquent leurs notes de la 3ème à la Terminale, leurs lettres de référence de l’école et les résultats d’examens standardisés (SAT ou ACT et examens de compétence en anglais comme le TOEFL).
Plusieurs rubriques consacrées aux activités extra scolaires et professionnelles doivent également être remplies.

Pour compléter le dossier, il vous faudra enfin fournir un essai général et essai supplémentaire, pour chaque université.
Dans cet essai, vous devez présenter pourquoi vous souhaitez entrer dans cette institution, votre capacité à vous y intégrer et vos ambitions professionnelles, au sens large.

Une fois familiarisé avec le Common Application, vous pourrez même remplir d’autres dossiers pour les universités qui utilisent des logiciels spécifiques, largement comparables, comme Georgetown, les universités de Californie et le MIT (Massachusetts Institute of Technology).

 

Enfin, la question du coût des études doit également être étudiée.

 

En effet, les taris présentent des différences notables, notamment parce que tous les systèmes éducatifs ne bénéficient pas des mêmes conditions de subventions de l’État.

 

Au Canada, les étudiants français bénéficient de conditions particulièrement avantageuses, dans les universités québécoises, telle que Mc Gill.

Pour les attirer, le gouvernement limite le montant des frais de scolarité à environ €6,000 par an. Dans les autres provinces, par contre, les coûts peuvent être notablement plus élevés.

 

Au Royaume-Uni, les frais de scolarité sont de l’ordre de €10 700 pour les étudiants européens, soit l’équivalent du prix payé par les étudiants britanniques. Mais, bien sûr le Brexit pourrait tout changer.

D’âpres discussions sont en cours sur ce sujet, et rien n’est encore arrêté. D’autant que les universités britanniques ont la possibilité, depuis 2017, d’augmenter librement les frais de scolarité, alors qu’ils étaient jusqu’alors encadrés.

 

Aux États-Unis, les coûts sont très variables. En règle générale, vous pouvez vous attendre à payer €20 000 dollars pour les frais de scolarité dans une université publique comme l’UC Berkeley, l’Université du Michigan ou l’Université de Virginie. Le coût moyen d’une université privée comme Harvard, Duke ou Northwestern aux États-Unis est de €30 000.

Sans oublier de prendre en compte, le taux de change, du dollar, le coût du voyage, du logement, de la nourriture….

 

En conclusion, mieux vaut prendre en considération tous ces paramètres, et réfléchir aux efforts que vous et votre famille allez devoir consentir, pour aborder sereinement un départ vers les bancs des universités anglo-saxonnes.

Les enjeux d’une telle aventure sont heureusement très enthousiasmants, en termes de perspectives de carrières, ainsi que cela est examiné dans les articles que vous pouvez lire sur Avenue des Écoles.

 

Tina Winfield Achkar
Co-auteur de “Etudier à L’Etranger après le Bac : Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis”, éditions l’Etudiant

https://www.universitybound.co.uk/

 

Article mis à jour en Novembre 2019

 

 

 

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