burnout parentat

Le burn out des parents, ce phénomène tabou est un des signes des temps

burnout parentat

Voici quelques pistes de réflexion pour s’en prémunir

 

C’est une situation récurrente de stress et certains parents arrivent dans nos ateliers complètement découragés.

Ils n’arrivent pas à calmer les crises de colère et les disputes entre frères et sœurs.
Ils sont fatigués de ramasser les jouets et les affaires qui traînent partout.
Les réveils sont difficiles et les couchers plus encore.
Le temps des repas est un enfer et celui des devoirs une véritable torture : menaces, pleurs, crises et cris sont incessants.

Je vois arriver des parents frustrés qui se sentent inefficaces et qui ne voient plus dans leurs relations avec leurs enfants que les disputes, la désobéissance, l’opposition et même la violence parfois.

On rencontre des situations explosives avec les adolescents, mais aussi avec des touts petits « monstres » de 3-4 ans qui hurlent, mais aussi tapent ou mordent y compris leurs parents.

Les pères sont autant concernés que les mères, et il y a beaucoup de culpabilité chez ces parents épuisés et impuissants qui, alors qu’ils “assurent” dans leur vie professionnelle et sociale, se sentent incapables de répondre à une responsabilité éducative qui leur échappe un peu plus chaque jour.

Les parents arrivent à bout de force dans les ateliers et expriment leur frustration et leur déception en constatant que tout l’amour qu’ils apportent à leurs enfants, semble ne pas suffire pour éviter leurs débordements.

Le premier pas est la libération de la parole et le constat que leurs difficultés sont partagées par d’autres.

Si peu à peu, les ateliers aident ces parents à générer auto discipline et autonomie chez leurs enfants en les encourageant à la coopération et la contribution, mon travail consiste aussi à changer le regard des parents sur l’éducation.

 

Dans un premier temps, il s’agit surtout de tordre le coup à certains mythes :

 

• Nos enfants doivent être parfaits ! FAUX

L’injonction à être parfait est omniprésente dans notre société et génère une course à la performance et aux prouesses sur tous les fronts : l’école, les relations sociales, les activités d’éveil, sportives ou musicales mais aussi la forme physique avec le culte du corps parfait !

Travailler à s’améliorer est sain, vouloir la perfection ne l’est pas : le premier pas vers la solution est d’accepter que pour nos enfants « le mieux est l’ennemi du bien ».

 

• C’est parfait d’être un parent parfait ! FAUX

Le fantasme de la toute puissance de l’image parentale a la vie dure.
Or pour être modèle, l’image du parent doit être accessible et authentique, car la perfection est par définition un objectif hors d’atteinte et donc décourageant.

C’est donc plutôt dans les imperfections de ses parents que se construit l’enfant. Insufflons donc à nos enfants le courage d’être imparfait et celui d’accepter que ceux qui nous aiment nous voient comme imparfaits !

 

• Les parents ont le devoir de rendre leurs enfants heureux : FAUX

Si vous croyez que c’est votre responsabilité de rendre vos enfants heureux, il y a de fortes chances qu’ils le pensent aussi et l’exige comme un dû !
La conséquence est que l’enfant est alors incapable de profiter des petits ou même des grands bonheurs qu’il considère comme un droit et non comme une grâce !

Ne volez pas à son secours en permanence, car non seulement c’est épuisant mais en plus il est important que nos enfants apprennent à supporter les aléas de la vie pour comprendre qu’ils sont capables d’y résister.

Notre devoir de parents et de «permettre» à nos enfants d’expérimenter la déception, la frustration et même la peine. Toujours avec soutien et empathie mais sans vouloir les sur-protéger. L’enfant pourra ainsi exercer son muscle de la «résilience».

 

• Les enfants d’abord ! FAUX

C’est ce que j’appelle la «métaphore du masque à oxygène» : dans un avion, les procédures d’évacuations sont strictes, vous devez d’abord vous équiper vous-même avant de mettre le masque à votre enfant !

Pour pouvoir être un parent serein, et donc apte à affronter ses responsabilités éducatives, apprenez à vous occuper de vous en priorité : un bon bain, de la musique, une promenade en forêt, un câlin … prendre soin de soi est la clé pour éviter le burn-out !

 

Et puis VOUS FAIRE DU BIEN, LEUR FERA DU BIEN !

 

Alors dorénavant, faisons confiance à nos enfants pour surmonter leurs déceptions et leurs difficultés.

Pensons à être indulgent avec nous-même et à nous ménager des plages de plaisir.

Mais surtout félicitons-nous de nos erreurs et de celles de nos enfants en les voyant comme de magnifiques opportunités d’apprentissage !

 

Guillemette REDIER-GAIGNEUX
Psychopédagogue- Accompagnement parental
Formatrice Qualifiée Discipline Positive
Psycho-analyste adlérienne

YES! L’Éducation au Bonheur
https://rediergaigneux.wordpress.com

 

Photo : parGerd Altmann – Pixabay

 

 

Partagez l'article sur les réseaux sociaux

Share on facebook
Share on linkedin

Vous aimerez aussi nos articles récents