Les devoirs peuvent très vite tourner au cauchemar, surtout quand, après une très longue journée, il faut superviser la révision d’une leçon, corriger les exercices parfois bâclés ou mieux les faire faire. Il est difficile alors de rester calme.
Cependant, les devoirs créant « un lien entre la classe et le foyer, entre l’enseignant et la famille », il est important de mettre en place une routine quotidienne. Vous aiderez ainsi votre enfant dans son organisation et la gestion de son temps.
Les devoirs permettent à l’enfant de prendre ses responsabilités, d’assumer personnellement un travail et de respecter des engagements de délai.
C’est pourquoi on habitue l’enfant à travailler aux mêmes heures tous les soirs avec une pause pour se détendre.
Pour favoriser la concentration, on évitera toute présence de télévision ou de console de jeux vidéo. L’enfant doit avoir à sa portée tout le matériel scolaire dont il a besoin.
« Le travail scolaire ne se repousse pas à plus tard. Il débute par la consultation du cahier de textes et du cartable: gardez à portée de main le numéro de téléphone d’un camarade de confiance, au cas où il manquerait un livre, une référence, une explication. Il se poursuit avec logique: leçon, exercices, lecture.
Construisez un petit planning: dix minutes de calcul, trois minutes de pause, dix minutes de conjugaison ».
Les enfants du primaire consacrent de 30 à 60 minutes par jour à leurs devoirs et leçons. Il s’agira essentiellement de préparer une lecture, de superviser quelques exercices de calcul, d’orthographe, de grammaire, une leçon ou un poème. Votre présence sera soutenue. Restez à la disposition de votre enfant en cas de besoin.
Dans le secondaire, il faut consacrer de une à deux heures aux devoirs. Au-delà de ce temps, la concentration diminue pendant que la fatigue ou l’ennui s’installent.
Votre enfant peut travailler et faire ses devoirs seul. Cependant, il est important de superviser et de s’assurer que le travail est fait dans sa totalité, en posant des questions sur le travail fait.
Au Lycée, contrairement à ce que l’on pourrait croire les adolescents ont encore besoin du soutien de leurs parents. « Il faut continuer à leur rappeler l’importance des travaux scolaires et à y jeter un œil lorsqu’ils sont terminés », signale Sylvie Hébert.
Petites astuces pour motiver nos enfants.
Il est utile de fournir des méthodes de travail : afficher les devoirs et les leçons à faire, cocher à mesure les tâches terminées.
Pour les révisions, faire un jeu de questions-réponses, utiliser des moyens mnémotechniques, formuler des questions ou inventer des exemples.
Dans le cas d’un recours à un service d’aide aux devoirs pour le superviser, vous devez rester présent. Mettez en place un système de cahier de liaison dans lequel la personne qui assiste votre enfant résumera le déroulement de la séance (activités, attitude…).
Ce qu’il ne faut pas faire
Les parents ne doivent pas corriger les devoirs mais permettre à l’enfant de trouver ses erreurs lui-même. Au début, on peut être assez explicite : « Regarde tel mot, tel exercice. » Peu à peu, on devient moins précis: « Regarde dans ce paragraphe, cette page. » S’il ne comprend vraiment pas, on lui dit: « Ce n’est pas grave. Parfois, il faut des explications supplémentaires et demander à l’enseignante. »
Evitez de trop assister votre enfant, car il prendra l’habitude de compter sur ses parents et ne parviendra pas à l’autonomie. « À mesure qu’il grandit, on devrait le superviser de plus en plus discrètement ».
Ne soyez pas trop exigeant en voulant lui faire prendre de l’avance sur le programme.
Anticipez, n’attendez pas la dernière minute pour que votre enfant fasse ses devoirs et assurez-vous qu’il ne se retrouve pas à réviser pendant de longues heures avant un examen.
Votre investissement dans les devoirs de votre enfant aura pour résultat de lui transmettre le goût du travail et à développera son autonomie.
Guide parental de gestion des devoirs (extrait curiosphere.tv)
- « Je répète à mon enfant que les devoirs passent avant les loisirs et que « ce qui est fait n’est plus à faire »;
- Je le laisse sortir ses affaires, lire son cahier de textes, travailler et ranger son cartable seul;
- Je lui recommande de s’exercer au brouillon, d’écrire au crayon de papier avant de recopier… et j’arrache les pages si c’est vraiment trop sale;
- Je ne réponds jamais à sa place;
- Je ne cherche pas à lui faire prendre de l’avance;
- Je ne lui donne du travail supplémentaire que s’il a des difficultés précises;
- Je respecte son raisonnement, sa rédaction, sa présentation… quand ils sont corrects;
- Je le fais recommencer, reprendre les mots sur lesquels il hésite tant que sa lecture ou sa récitation ne sont pas parfaites;
- Je regarde toujours dans les livres ou les cahiers de classe avant de lui expliquer quelque chose;
- Je reconnais que je suis faillible (je ne sais pas tout) et que j’ai souvent tort de m’emporter à cause des devoirs. »
Ainsi avec l’arrivée de l’été, vous n’appréhenderez plus les devoirs de vacances et vous saurez faire face à une nouvelle rentrée des classes plus sereinement.
Stéphanie Durand AguirreManaging Director
http://www.success-school.co.uk
Sources
En savoir plus
- Philippe Merieu, « les devoirs à la maison », Edition Syros la Découverte