Les enjeux de l’accompagnement scolaire

Effet de mode ou réelle nécessité, mon enfant a-t-il besoin d'un accompagnement scolaire ? Quels atouts puis-je en retirer ?

Le premier trimestre est souvent synonyme de défi pour les jeunes écoliers : nouvelle classe, nouveaux camarades, nouveaux professeurs et quelques fois même, nouvelle école.

Si en tant que parent on préfère laisser à nos enfants le temps de s’adapter à ces nouveaux rythmes, l’école, elle, n’attend pas : dès fin septembre arrivent les premiers contrôles, les premières notes, mais aussi parfois les premières désillusions.
Une des réponses les plus courantes est alors de se tourner vers le soutien scolaire. Mais à quels besoins l’accompagnement scolaire peut-il répondre ?

1/ La face connue de l’accompagnement scolaire

A chaque âge, l’accompagnement scolaire fait face à divers objectifs et répond à différentes problématiques.
Le premier et le plus attendu est bien entendu la progression de l’élève. Que cela soit dans une matière spécifique ou non, il s’agit de faire remonter des notes jugées trop basses. Cet objectif est le plus prisé par les élèves de lycée et du collège, qui représentent près de 90% des demandes, selon une estimation IFOP et du rapport du Haut conseil de l’évaluation de l’école.

La remédiation passe par trois points clés :

Combler des lacunes sans créer de contresens . Il est attendu de la part d’un enseignant issu de l’accompagnement scolaire (également appelé tuteur) de retravailler avec l’enfant les notions abordées durant la journée.

Il doit apporter une explication différente sans pour autant être contradictoire avec ce qui est énoncé par le professeur en classe. Il est même quelque fois indispensable de reprendre des notions des années passées, mal acquises, mais nécessaires pour comprendre les nouveautés.
Les programmes, surtout au collège, sont construits de manière progressive d’une année sur l’autre, l’année suivante venant compléter une notion abordée l’année précédente.

Il devient alors évident que pour faire progresser l’élève il faille d’abord s’assurer de bases saines. Au plus loin dans sa scolarité remonteront les lacunes d’un enfant, au plus difficile il sera de les rattraper et l’investissement personnel devra être en conséquence, de la part de l’élève mais également de la part des parents et de l’enseignant privé accompagnant cet élève.

S’organiser pour devenir autonome. Comprendre son cours est la première clé de la réussite mais il ne faut pas pour autant en négliger les méthodes de travail et d’organisation.

On attend aussi du tuteur qu’il aide l’élève à développer une approche efficace pour comprendre, intégrer et appliquer une notion abordée en classe.

Il est également attendu de lui qu’il fournisse les outils organisationnels pour éviter le sentiment de se sentir déborder et faire l’impasse sur une matière, un chapitre ou un passage d’une leçon.

 

Avoir une totale confiance en soi pour soulager le facteur stress . Quand telle ou telle autre notion est insuffisamment maîtrisée, la peur de l’échec apparait et peut se révéler terriblement paralysante.

Le tuteur particulier doit concevoir son travail en tenant compte de ce facteur. L’urgence se situe parfois dans un cycle d’échec de l’élève, qu’il faut impérativement briser, en ramenant les objectifs à des dimensions atteignables.

Réussir une question, réussir un exercice, réussir une série d’exercices amèneront inéluctablement à réussir tout un contrôle. Mais une relation de confiance entre l’enseignant et l’élève doit s’établir en amont pour amener ce dernier à être confiant dans la durée.

“Si mon tuteur me demande de faire cet exercice, c’est qu’il pense que je peux le faire. Donc peut-être que je peux réussir, en fait.” Cette relation avec l’élève sera primordiale pour amener des enfants en situation d’évitement à faire les exercices demandés et les placer dans une position de réussite.

 

 

2/ Un autre objectif, bien plus marqué en milieu expatrié, est la préparation aux examens de fin d’année et aux concours d’entrées dans les grandes universités.

 

L’obtention d’une place dépend souvent des résultats à un test, ou tout simplement des notes obtenues à son bac. L’accompagnement scolaire doit également répondre à cette demande.

Si la forme importe peu (stages de révisions intensives, entraînement hebdomadaire… ) le fond propre est d’amener l’élève à décrocher les meilleures notes et d’accéder à l’université de ses rêves.

Cet enseignement à objectif spécifique vise à optimiser les qualités d’analyse, telles que la rapidité à saisir les mots clés d’un sujet et à le catégoriser.

 

 

3/Une des missions, très présente en Angleterre, consiste enfin à assurer le suivi du CNED

 

Le besoin d’adapter son contenu à un espace de temps pour lequel il n’a pas été conçu requiert des compétences que les familles recherchent. Il incombe à un enseignant de trouver le bon équilibre entre l’acquisition des connaissances et le respect des contraintes de temps imposées par le programme.

Cet investissement financier doit se doubler d’un investissement personnel de la part des parents pour atteindre les objectifs désirés.

Le soutien scolaire fonctionne, cependant, sur une zone étroite et doit savoir trouver l’équilibre entre une aide judicieuse et l’autonomie de l’enfant. La facilité à se reposer sur l’aide de son tuteur à chaque difficulté peut rapidement se développer.

Il devient alors vital de faire comprendre à l’enfant, et ce dès le départ, que cette aide ne pourra être efficace que si un effort de sa part existe en amont. L’accompagnement scolaire doit fournir les outils et la méthode permettant de faire face, seul, aux tests et aux contrôles en classe.

 

 

Audrey Tejedor, Général manager Educa Tutors,

novembre 2015

 

Pour aller plus loin :

www.educa-tutors.co.uk

audrey@educa-tutors.co.uk

 

 

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