Avenue des Ecoles - retour en France - adaptation scolaire

Architecte : Une carrière, un métier

Avenue des Ecoles - retour en France - adaptation scolaireAnais, qui a étudié à Paris et à Rome, a débuté sa carrière à Berlin et mène désormais de main de maître, des projets architecturaux à Londres.


1- Quel est votre parcours?

J’ai fait mes études d’architecture à Paris et à Rome, ville que j’avais découverte lors d’un voyage d’étude… conquise par le Trastevere, je décide d’y étudier un an! De retour à Paris, mon diplôme en poche, j’ai tout de suite voulu partir travailler à Berlin, où à l’époque c’était un vaste chantier bouillonnant. J’ai trouvé un petit stage d’un mois et je suis partie avec ma valise en train. Conquise, j’y suis restée quatre ans. Ensuite, le travail s’est fait rare et j’ai décidé de déménager à Londres où il était facile de trouver du travail dans une agence. J’ai atterri sur un gros projet très technique dans des conditions de chantier assez difficiles. Cela a été une expérience exceptionnelle pour moi et j’ai énormément appris. J’ai ensuite décidé de travailler dans une agence plus créative, voire excentrique, pour changer d’horizon. J’y suis depuis cinq ans et, de nouveau, j’ai envie de découvrir autre chose, de me laisser conquérir par d’autres ambiances et façons de créer.

2- Présentez-nous votre métier.

Avenue des Ecoles - retour en France - adaptation scolaireJe suis architecte, chef de projet dans une grosse agence. Le métier d’architecte peut s’exercer de multiples façons : selon que l’on travaille à son compte ou en agence, selon la taille de l’agence, sa spécialisation, ses idées personnelles sa culture et celle de ses collaborateurs. Pour ma part, je suis responsable de projets, parfois depuis l’acquisition du marché, et idéalement jusqu’à son achèvement. Je développe le concept architectural, monte une équipe pour le mener à bien (ingénieurs/ entreprises/ consultants/ autres architectes) et le réalise, d’abord en dessin croquis puis sur ordinateur, et enfin sur le site.

3- Qu’est-ce qui est important pour vous dans ce métier?

Avenue des Ecoles - retour en France - adaptation scolaireC’est un métier au spectre de travail extrêmement large et il est important de se sentir à  l’aise dans ce spectre. Il faut être artiste avant tout pour avoir une vision qui rendra le bâtiment unique, mais aussi technicien pour pouvoir jouer sur une gamme riche de différents moyens de créer. Il est essentiel de savoir travailler en équipe et savoir la diriger… Les obstacles sont nombreux avant d’arriver à une réalisation satisfaisante ! Et il ne faut jamais perdre le cap sur la vision originale. 

4- Quelles sont les possibilités d’évolution dans votre métier?

Comme les architectes sont souvent des hommes orchestres, il n’est pas rare de les voir évoluer dans des directions très différentes et ce, depuis les premières années d’études jusqu’à la fin de leur vie. Les plus doués graphiquement se dirigent vers tous les métiers d’art et arts graphiques, voire animations et cinéma, tandis que d’autres, plus ambitieux financièrement ou à l’aise avec les montages financiers, préféreront l’immobilier. Quant aux impatients de voir leur créations réalisées, ils dessineront des meubles, des vêtements… Et parfois même, leur nature épicurienne les mène à la restauration !

5- Quelle est votre plus grande satisfaction professionnelle?

Il y en a énormément !

Laisser des traces, un bâtiment, un décor, des objets, une ambiance…

Le travail créatif qui m’habite en permanence et ne me lâche que pour dormir (un peu !)

Revoir, cinq ans après, la fin d’un chantier, d’un bâtiment et pouvoir le regarder avec un œil neuf, plus indulgent et sans les contraintes de l’époque.

Les doutes de l’artiste…c’est merveilleux !

6- Quelle est selon vous la qualité principale pour exercer ce métier?

La passion ! C’est un peu cliché, mais tellement vrai. Etre architecte, contrairement aux idées reçues, rapporte très peu financièrement et demande un investissement personnel, un engagement, une recherche de dépassement de soi et une curiosité exceptionnelle. Il faut donc clairement aimer l’architecture, au-delà du raisonnable, pour tenir la longueur…le reste s’apprend.

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