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Plus de choix… mais aussi plus de stress !

pupils at a free school in london credit hammersmith and fulham council SCALEDDe quoi parlent les mamans anglaises entre elles ? De leurs enfants, comme toutes les mamans du monde ? 

 

Oui, mais les english mums ont aussi la particularité de beaucoup parler des écoles de leurs enfants.

 

Dès la procréation de leur progéniture, elles s’inquiètent de sélectionner la bonne école et dissertent sans fin sur les différents moyens d’y décrocher une place ! Mais pourquoi le choix de l’école est-il devenu un tel sujet de préoccupation ?

 

Pour comprendre, il faut remonter à la loi de réforme de l’éducation de 1988 (Education Reform Act 1988) qui a placé la concurrence entre établissements au cœur du système scolaire. Les écoliers sont désormais évalués à 7, 11 et 14 ans, et les résultats sont publiés sous forme de palmarès des écoles hautement médiatisés.

 

L’abolition de la carte scolaire s’est doublée de la volonté d’éduquer les parents à faire usage de leur pouvoir de choisir l’établissement de leur enfant, en fonction des classements.

 

A cela s’ajoute la tendance actuelle qui vise à développer l’autonomie des établissements. C’est le gouvernement de Margaret Thatcher qui, le premier a mis en place les premiers City Technology Colleges (CTC), des écoles publiques secondaires spécialisées financées en partie par des sponsors industriels.

 

La plus célèbre de celles-ci est la BRIT school for performing arts and technologie, établie par l’industrie phonographique pour former de futurs musiciens. Elle compte parmi ses anciens élèves Adèle et Amy Winehouse, pour n’en citer que deux.

 

Le programme a été amplifié avec la création des Academies par le gouvernement de Tony Blair en 2000. Comme les Independant schools (écoles privées), les Academies déterminent leur politique en matière d’enseignement. Financée directement par le ministère (les écoles publiques classiques sont financées et pilotées au niveau local), elles peuvent aussi être subventionnées par des sponsors privés.

 

Le programme d’autonomisation a été repris et renforcé par le gouvernement de David Cameron en 2010 avec le programme des Free Schools (pour “écoles gratuites” et “libérez les écoles”). Selon la législation actuelle, les parents, les enseignants ou d’autres groupes peuvent soit demander la transformation d’une école existante sous tutelle du niveau local en Free school, soit en créer une toute neuve.

 

Le succès de nouveau dispositif est au rendez-vous : pour la rentrée de septembre 2015, 38 nouvelles Free schools ont obtenu le feu vert du ministère, ce qui porte le nombre total d’écoles de ce type à 331 et donc autant de projets d’établissements alternatifs !

 

De quoi parlent les mamans françaises de Londres entre elles ? Du casse-tête du choix d’une école pour leur enfant ! En complément de l’offre riche et complexe du système britannique, s’ajoute aussi l’offre française.

 

Certes, au final beaucoup de possibilités, ce qui est dans l’absolu une bonne chose… mais malheureusement aussi, beaucoup de stress pour les familles souvent un peu perdues !

 

Veronique Hébréard, 11août

 

Sources :
https://www.gov.uk/government/news/new-schools-bring-total-number-of-free-school-places-to-175000

 

 

 

 

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