Réussir la rentrée dans une école primaire anglaise

En Angleterre, le primaire commence à quatre ans révolus par la classe de réception. Voici quelques conseils pour faire que cette étape se passe au mieux.

 

 Il est tout d’abord avisé d’acheter l’uniforme, les chaussures et le matériel scolaire exigé avant de partir en vacances.

En effet, les boutiques de vêtements pour enfants et les départements des grands magasins consacrés aux uniformes sont prises d’assaut fin août, début septembre par des mères de famille hystériques et leurs rejetons surexcités, ce qui est loin d’être une expérience agréable!

 

Votre enfant doit être propre, au moins le jour. S’il est jeune pour sa classe d’âge, c’est à dire s’il a juste quatre ans en septembre, il faut absolument profiter de l’été pour l’entraîner à la propreté.

Il doit être habitué à ne plus faire de sieste. En effet, aucun temps de repos n’est prévu l’après-midi et les journées sont longues – 9h à 15 h en général. Beaucoup d’enfants se rattrapent cela dit en dormant beaucoup le week-end.

 

Nous vous conseillons également de ne pas multiplier les activités extra scolaires, surtout en semaine. Votre enfant est encore tout petit et il va être très fatigué par ce nouveau rythme.

 

Ne cherchez pas à en faire des quatre ans un gymnaste, un nageur, un joueur de tennis, un artiste et un musicien! Un ou deux cours maximum par semaine suffisent amplement.

 

Dans le même ordre d’idées, évitez les “Play dates” à répétition, surtout la première année.

Il est vrai que c’est tentant d’inviter des petits copains ou d’envoyer votre bambin chez ses amis, surtout dans le cas d’un enfant unique.

Mais votre enfant n’a pas toujours besoin de compagnie et les psychologues s’accordent sur le fait qu’il a besoin de s’ennuyer pour se construire… Il appréciera de se créer un monde propre et de jouer seul avec ses figurines ou ses peluches. D’autres préfèreront tourner les pages d’un livre d’images et se raconter une histoire.

 

 Au risque de paraître appartenir à la vieille école, il nous semble également préférable de bannir autant que possible la télévision en semaine, ou alors à dose très modérée.

Toutes les études montrent qu’un enfant qui regarde trop la télévision développe une vraie fascination voire une addiction qui le coupe du monde extérieur et le conduit à l’abrutissement.

Un dessin animé court ou un extrait de DVD peuvent être envisagés avant de dîner mais certainement pas après.

Tout écran – ordinateur ou télévision – est source d’excitation et nuit grandement à la qualité du sommeil. Rien ne vaut une bonne histoire lue par papa ou maman avant de s´endormir.

 

Comme votre enfant va être très fatigué, surtout dans les premières semaines, il risque de littéralement tomber de sommeil vers 17 h, pour se réveiller affame deux ou trois heures plus tard et être impossible à coucher à une heure correcte.

Afin d’éviter de tomber dans ce cercle vicieux, l’astuce est d’adopter le rythme britannique, à savoir un goûter très léger en sortant de l’école et un vrai dîner à 17 h ou 17h 30.

Ainsi, si votre enfant s’endort sur ses Lego ensuite, il a de bonnes chances de partir pour sa nuit s’il a le ventre plein. Bien sûr, c’est contraignant car cela vous oblige à cuisiner deux fois dans la soirée, mais cela vaut vraiment la peine d’essayer de s’organiser dans ce sens.

Le repas en famille auquel nous tenons tant, nous les Français, se fera le week-end alors que le rythme est moins soutenu et que l’enfant a le loisir de dormir après le déjeuner.

 

Enfin, notre dernier conseil est de ne surtout pas vous en faire. Votre enfant possède des ressources que vous ignorez et il vous surprendra par sa capacité d’adaptation.

S’il n’est pas anglophone en entrant en réception, il maîtrisera dans doute déjà fort bien la langue des Noël.

Ne le comparez pas aux autres élèves, chaque enfant a un développement qui lui est propre, et vous verrez que tout se passera bien.

Les enseignants dans les écoles primaires anglaises ne cessent d’encourager et de féliciter les tout petits et savent les mettre en confiance. C’est peut-être ce qui fait parfois défaut dans le système français.

 

Caroline Sulzer

www.frenchworks.co.uk

 caroline@frenchworks.co.uk 

 

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